Promumaréchal des logis, le gendarme Cruchot débarque à Saint-Tropez et ça va barder ! Ses mimiques désopilantes, son jeu survolté, son irrévérencieuse et jouissive incarnation des faiblesses humaines font de Louis de Funès un génie de l’humour qui aura créé un type comique, généreux, personnel et inimitable.
À propos de Louis de Funès, Jean Girault déclarait Lui c’est le moteur, moi le frein. » Et, ensemble, ils ont érigé une des plus importantes pages de la Comédie à la française douze films en commun, dont six Gendarmes. Une saga indémodable, pleinement ancrée dans le patrimoine culturel français. 5 juin 1964. Le soleil est au beau fixe. Louis de Funès soufflera bientôt ses cinquante bougies. Affublé d’un képi et d’un sifflet, il s’apprête à tourner une comédie de plus, sans imaginer le raz-de-marée que vont provoquer trois mois plus tard les aventures tropéziennes de Ludovic Cruchot et Jérôme Gerber. LE GENDARME DE SAINT-TROPEZ À l’origine de la saga comique la plus longue du cinéma français, un homme Richard Balducci. Alors qu’il est en repérage pour un film intitulé Saint-Tropez Blues Marcel Moussy, 1961, on lui vole une caméra dans son auto. Il se rend à la gendarmerie du coin pour porter plainte, et découvre sur place un militaire guère surpris par les faits relatés Votre voleur, on le connaît, il s’appelle Gaspard, et la semaine dernière on l’a raté de vingt-cinq mètres. » Il n’en faut pas plus à Balducci pour l’inciter à écrire un scénario autour de cette péripétie. Il en parle à Louis de Funès qui, séduit par l’idée, le met en contact avec ses producteurs. Suite au succès de Pouic-Pouic et Faites sauter la banque, tous les deux réalisés par Jean Girault, Gérard Beytout et René Pignères cherchent un sujet fort pour le comédien. À la demande de de Funès, ce sera Le Gendarme de Saint-Tropez. Une fois le script validé, on se penche sur la distribution. Pierre Mondy ayant déjà des engagements au théâtre, le rôle de l’adjudant Gerber échoit rapidement à Michel Galabru selon la vieille tradition des couples antagonistes, la frénésie répressive de Cruchot s’oppose à la routine bonasse de l’adjudant-chef Gerber, tandis que les quatre autres gendarmes exécutent les ordres sans zèle excessif. Louis de Funès fait engager Guy Grosso et Michel Modo, avec qui il vient de jouer une pièce de Robert Dhéry, La Grosse Valse. Christian Marin et Jean Lefebvre viennent compléter la brigade. Notons que tous les comédiens, choisis ou approuvés par de Funès, ont déjà croisé sa route au cinéma ou au théâtre Claude Piéplu, Maria Pacôme, Geneviève Grad, France Rumilly… Le budget du premier film s’élève à 1,3 million de francs, et augmentera un peu plus à chaque épisode. L’équipe tourne ainsi dans des conditions très confortables, dans un cadre ensoleillé, et l’ambiance est décontractée. Aucune pression ne vient troubler la vedette, que le metteur en scène cadre en plan large afin de saisir chaque détail de sa gestuelle. Ainsi, dès l’ouverture du film en noir et blanc, l’acteur s’agite et imite la poule afin d’attirer un voleur… de poules logique, pour un poulet ! Après quoi le gendarme reçoit sa mutation, et l’image passe en couleur Do you do you do you Saint-Tropez ! Réservé, n’élevant jamais la voix sur le plateau, Jean Girault laisse beaucoup de place à l’improvisation et aux trouvailles de Louis de Funès et de ses partenaires. Conviés aux rushes, les six acteurs donnent même leur avis lorsqu’il faut retourner une scène. Un apport considérable. Dans cette virée tropézienne en cinémascope, Louis de Funès fait exploser son sens du timing et du gag visuel. Qui n’a pas ri devant ses déguisements absurdes soldat, milliardaire, Thierry la Fronde… et ses cascades improbables aux côtés de la religieuse Sœur Clotilde dans sa 2CV ? Bercé d’insouciance et de situations cartoonesques, sans méchanceté ni vulgarité, porté par la marche des gendarmes de Raymond Lefèvre inspirée du thème sifflé du Pont de la rivière Kwaï, Le Gendarme de Saint-Tropez sort le 9 septembre 1964 et un tel triomphe spectateurs surprend toute l’équipe. Le film voyagera même sur les quatre coins du globe en 1964 et 1965. En revanche, et sans surprise, les critiques sont plus divisées. Côté positif, on retiendra celle de Pascal Brienne Les Lettres françaises qui écrit On n’attendait certes pas grand-chose de ce film de Jean Girault et l’on n’en est que plus surpris d’y trouver une gaieté, un entrain et pourquoi pas un rythme qui n’ont rien de forcé. C’est léger, hyperléger, mais seul le pisse-froid de service trouvera matière à faire le difficile. » Et les pisse-froid ne manquent pas, justement, à commencer par Télérama qui, sous la plume de Jean Collet, évoque assez durement un cinéma de patronage pour nos arrière-grands-pères. » Bref ! cela n’a, en définitive, aucune importance ou si peu puisqu’une suite est aussitôt envisagée par l’équipe. LE GENDARME À NEW YORK Avec le triomphe de Fantômas spectateurs et du Corniaud spectateurs, Louis de Funès est devenu une immense star, ce qui permet d’obtenir d’importants moyens pour Le Gendarme à New York 1965. Certaines scènes sont cependant imaginées durant la traversée sur le paquebot France la délirante leçon d’anglais ou à New York Gerber qui cuisine un steak dans sa chambre d’hôtel. Il faut dire que les auteurs n’ont pas d’autre choix que de réadapter le script en cours de route, conséquence de tensions naissantes. Jean Lefebvre, jaloux de son partenaire et de sa réussite fulgurante, prend le tournage par-dessus la jambe. Au point, un jour, de se faire faussement porter pâle, menant à une mise à l’écart radicale de son personnage. Michel Galabru en a eu la confirmation par le producteur du film Jean Lefebvre a fait arrêter le tournage parce qu’il était malade. Et nous l’avons surpris en train de jouer au casino en pleine nuit. À partir de là , il avait tout perdu. » Quoi qu’il en soit, en dépit d’une poignée de séquences savoureuses inspirées des slapsticks américains, on rit moins, mais dès le 29 octobre 1965, les spectateurs se ruent malgré tout dans les salles pour un total de tickets vendus. Et au-delà de la presse, fidèle à elle-même, Jean Girault et ses dévoués gardiens de la paix comptent désormais un soutien de poids en la personne du cinéaste André Hunebelle, lequel ne cache pas son admiration, retranscrite dans le journal L’Aurore Je croyais que mon confrère Girault prenait un risque terrible en nous imposant un nouveau Gendarme, mais le film est tellement frais, tellement sympathique, qu’il m’a fait tellement rire, que je suis obligé de lui donner entièrement raison. » LE GENDARME SE MARIE Lorsque débute le tournage du Gendarme se marie, le troisième volet de la série, la vague de mai 1968 déferle de Paris jusqu’à Saint-Tropez, avec d’un côté les grévistes le cameraman, la scripte, le deuxième assistant opérateur…, et de l’autre les non-grévistes la star, le producteur, le réalisateur, le chef opérateur…. Mais comme la production menace d’arrêter le tournage et de cesser tout paiement, l’équipe continue. Choisie par Louis de Funès pour interpréter son épouse, Claude Gensac devient sa partenaire privilégiée. Le courant passe à merveille entre eux, que ce soit à l’écran ou en coulisse, si bien que plusieurs générations de spectateurs la baptisent Mme de Funès » ! N’en déplaise à Jean Girault, qui aurait préféré une autre comédienne. Dans ses mémoires, Claude Gensac précise Louis m’avait téléphoné début mars 1968 Dans mon prochain film, tu seras Mme Ludovic Cruchot. On commence à tourner en mai. Jeanne et moi, on part en vacances. À bientôt, on t’embrasse. » – Bien, mon colonel ! » avais-je répondu en riant. … Girault, furieux de ne pas avoir engagé qui il voulait, multipliait les occasions de m’emmerder. Par exemple, il me faisait venir sur des lieux de tournage où je n’avais rien à faire. Il disait Il faut qu’elle soit là ! Il se peut que je change quelque chose à mon planning et que j’aie besoin d’elle. » Un jour où Louis ne tournait pas, Girault m’a fait venir. Prête à tourner à 8 heures du matin, ce qui supposait d’être levée à 5 heures et demie, puis maquillage et habillage. Pour finir, j’ai tourné un plan, écharpe sur la tête, lunettes noires, dans une voiture passant très vite devant la caméra, à … 16h30. Immédiatement après, je me suis avancée vers lui qui m’attendait goguenard, le sourire aux lèvres. Sans râler, sans émettre une quelconque protestation J’espère que tu as bien joui », lui ai-je dit en souriant, devant toute la technique. Il a quand même perdu le sien, de sourire. » Le public, lui, conserve le sien – et bien plus ! – puisque, une fois encore, le film, sorti le 30 octobre 1968, explose au box-office spectateurs. LE GENDARME EN BALADE Pour Le Gendarme en balade 1970, la brigade de choc est à présent forcée de prendre sa retraite anticipée. Jean Lefebvre, plus ou moins rabiboché avec Jean Girault et Louis de Funès après s’être plaint d’avoir été coupé au montage du précédent opus, réintègre in fine la compagnie avec un rôle plus conséquent. Ce sera en revanche son ultime participation au sein de la saga Nous sommes restés fâchés très longtemps avec de Funès et je dois avouer que cela me faisait de la peine de voir que les autres Gendarmes se tournaient sans moi… Je garde de ces tournages des souvenirs de vacances. On filmait au mois de mai, à Saint-Tropez, alors que la foule n’envahissait pas encore les plages. On habitait au Byblos, on avait une vie de rêve… On travaillait, c’est vrai, mais on s’amusait aussi beaucoup. » Un avis guère partagé par Geneviève Grad, qui décide de prendre son envol. La faute à une intrigue répétitive et ronronnante ? Possible… Dans une de ses rares interviews, Jean Girault répond à ces fréquentes attaques, et défend son art Mon cinéma correspond à mon état d’esprit, je me sens incapable de faire un drame, je n’aime pas les problèmes. Je trouve qu’on doit réserver les grands thèmes à l’usage de la librairie, il ne faut surtout pas les introduire dans les films. Le public cherche une évasion, c’est au cinéaste de la lui donner. Chaque film est une occasion d’exprimer notre joie de vivre personnelle. » Et, après tout, le succès est toujours là sortie le 28 octobre 1970, le film rassemble un total de spectateurs. LE GENDARME ET LES EXTRA-TERRESTRES En 1979, Le Gendarme et les extra-terrestres dépoussière en partie ses effectifs. Exit Jean Lefebvre pour les raisons précédemment évoquées et Christian Marin qui n’est pas disponible. Place à Maurice Risch et à Jean-Pierre Rambal. À l’identique, Claude Gensac, retenue à Paris pour jouer au théâtre, doit céder sa place à Maria Mauban, ce qui perturbe encore aujourd’hui la plupart des spectateurs. Mais qu’importe ! Le film conserve l’esprit de la série, tout en surfant sur la nouvelle vague de science-fiction venue tout droit des états-Unis, et dont les auteurs se moquent ouvertement avec un plaisir non dissimulé. Après neuf ans d’absence, il convient par ailleurs de frapper un grand coup pour marquer le retour en fanfare du maréchal des logis-chef Cruchot. Et Louis de Funès en profite pour s’investir encore davantage. Il détaille à Robert Chazal, pour France-Soir J’ai travaillé avec Jean Girault et Jacques Vilfrid pour ce nouveau Gendarme. Je suis très content, ça y est. Je mets mon grain de sel. J’ai même réussi à m’insinuer geste sinueux de la main dans la direction d’acteur. Je bavarde avec mes partenaires et, sans leur donner vraiment des indications, je les mets dans l’ambiance. » Résultat Le Gendarme et les extra-terrestres cartonne littéralement à sa sortie le 31 janvier 1979, et se classe numéro un au box-office de l’année avec entrées cumulées, dépassant Apocalypse Now de Francis Ford Coppola, Flic ou voyou de Georges Lautner avec Jean-Paul Belmondo, et Moonraker de Lewis Gilbert, le dernier James Bond interprété par Roger Moore. Cet épisode apparaît également comme le troisième plus gros succès de la franchise, derrière Le Gendarme de Saint-Tropez et Le Gendarme se marie. Un Gendarme et la revanche des extra-terrestres est, de fait, sérieusement envisagé où la brigade, après avoir remis la soucoupe en marche, s’envolerait dans l’espace, voire à travers le temps, pour tomber nez-à -nez face à Napoléon, en 1815, en pleine bataille de Waterloo !. Las, le projet traîne. Conjointement, Louis de Funès se passionne pour un roman signé René Fallet, La Soupe aux choux, où il est aussi question… d’alien. Et une adaptation cinématographique étant sur le feu, on imagine assez mal une seconde invasion ovniesque sous le soleil de Saint-Tropez. LE GENDARME ET LES GENDARMETTES La saga se poursuit alors avec Le Gendarme et les gendarmettes, ou le crépuscule de toute une époque. Atteint de la tuberculose, Jean Girault doit quitter le tournage afin d’être hospitalisé. Il ne reviendra plus et s’éteint le 20 juillet 1982. Louis de Funès, pour sa part très affaibli, est sous la surveillance permanente d’un médecin, et décède le 27 janvier 1983, quelques mois seulement après la sortie du film le 6 octobre 1982. Peut-être le Gendarme de trop ? Pas pour tous. Sophie Michaud, une des gendarmettes, se souvient de moments heureux, dont un certain nombre de virées nocturnes Nous sortions avec Michel Galabru, l’équipe technique, Grosso et Modo, Patrick Préjean… Michel Galabru orchestrait ces dîners où nous dînions très bien avec de bons vins. Il n’était jamais à court d’histoires à raconter. » Patrick Préjean confirme Nous étions une bande de copains. Grosso, Modo, Galabru… étaient adorables. Louis était plus réservé. Il fallait beaucoup de temps pour le connaître. Il nous a quittés au moment où nous étions en pleine confiance tous les deux. » Suite au départ de Jean Girault, c’est son premier assistant, Tony Aboyantz, qui reprend – tant bien que mal – le long-métrage en main. Mais le cœur n’y est plus. Et l’ambiance se ternit de jour en jour. Même Claude Gensac, lors du tournage, se dispute avec son époux adoré. La presse, bien sûr, ne se soucie guère de tout cela lorsqu’elle découvre le film, et mitraille sec, à l’instar du magazine Première Ce genre de film témoigne du plus parfait mépris pour le spectateur. À force de bêtise crasse, de gags à six sous, de grimaces mille fois vues, et répétées ici avec une hystérie plus pathétique qu’amusante, voilà sûrement le plus difficilement regardable de tous les films de Louis de Funès. Maintenant, l’acteur peut bien tourner ce qu’il veut il est sûr de ne jamais faire pire que ce Gendarme. » Ce sera, hélas, son dernier. Et le public lui aura été fidèle jusqu’au bout, avec tickets vendus. par Gilles Botineau et Jérémie Imbert SOURCES Jean-Michel Chevrier, Jean Girault, natif de Villenauxe et cinéaste méconnu ATEC, 2015 Bertrand Dicale, Louis de Funès, Grimaces et gloire Grasset, 2009 Michel Galabru et Alexandre Raveleau, Les Rôles de ma vie Hors Collection, 2016 Claude Gensac, Ma biche »… c’est vite dit ! Michel Lafon, 2005 Christophe Geudin et Jérémie Imbert, Les Comédies à la française Fetjaine, 2011 Jean Lefebvre, Pourquoi ça n’arrive qu’à moi ? Michel Lafon, 1984 Sylvain Raggianti, Le Gendarme de Saint-Tropez, histoire d’une saga Flammarion, 2007 Jean-Paul Girbal, La Saga des Gendarmes documentaire – 52 mn – SND/M6 Vidéo ***BONUS*** Quel est votre GENDARME préféré ? Pour voter, cliquez ici
LEGENDARME DE SAINT TROPEZ, 1964 De Gérard Beytout Avec Louis de Funès et Geneviève Grad Imp. GLF Affiche non entoilée 60 x 80 cm GLF Affiche non entoilée 60 x 80 cm Connexion
Ses écarts de conduite - au propre comme au figuré - et son exubérance qui ferait presque passer Cruchot pour apathique en ont fait un personnage secondaire inoubliable de la saga "Le Gendarme de Saint-Tropez", portée par Louis de Funès. Un rôle dont l'actrice France Rumilly a eu bien du mal à s'affranchir. Chef d'oeuvre de la comédie résistant à l'épreuve du temps, la saga du Gendarme de Saint-Tropez peut compter sur sa galerie de personnages irrésistibles pour garder toute sa vigueur et assurer sa longévité. Derrière l'électrique Cruchot Louis de Funès et le bien brave Gerber Michel Galabru, il y a bien sûr la brigade des victimes expiatoires - Fougasse Jean Lefebvre, Merlot Christian Marin, Tricard et Berlicot Guy Grosso et Michel Modo -, mais aussi des figures féminines qui ne manquent pas de piquant Nicole Cruchot Geneviève Grad, ravissante fille du héros qui n'en fait qu'à sa tête, Josépha Claude Gensac, son épouse d'une allure folle, ou encore... Soeur Clotilde, qui a le don pour devenir la sainte patronne des causes désespérées, surgissant à point nommé au cours des aventures rocambolesques de notre bon gendarme pour lui prêter assistance... et lui causer quelques frayeurs. Louis de Funès, comme un père... spirituel Personnage voulu par Louis de Funès et incarné par l'actrice France Rumilly, qu'il imposa à Jean Girault, Soeur Clotilde, sémillante folle du volant, débarque ainsi providentiellement - et sur les chapeaux de roues - dans chacun des épisodes de la série réalisée par Jean Girault Le Gendarme de Saint-Tropez 1964, Le Gendarme à New York 1965, Le Gendarme se marie 1968, Le Gendarme en balade 1970, Le Gendarme et les Extra-terrestres 1979 et Le Gendarme et les Gendarmettes 1982. "Les spectateurs attendaient "la" scène avec la religieuse - comme ils guettaient "la" scène avec Q dans James Bond. C'est devenu une figure imposée", se souviendra l'actrice bien longtemps après, observant en 2019 dans un entretien avec Var-Matin que la soeur n'est à proprement parler devenu un personnage récurrent qu'à partir du troisième volet. Sa conduite... sportive et ses embardées redoutées par Cruchot - la plupart du temps en "dodoche" 2CV, mais aussi occasionnellement en side-car, autant de cascades dont le doublage était assuré par la star du genre Rémy Julienne -, son rire tonitruant, son style déjanté et sa bonne humeur à toute épreuve l'ont inscrite au panthéon des seconds rôles les plus populaires et semblaient pouvoir augurer d'une belle carrière pour son interprète. Mais l'étiquette et la cornette ont été bien difficiles à enlever pour celle qui avait fait ses débuts au cinéma en jouant... la fille de Louis de Funès ! Le duo s'était en effet formé en 1962 devant la caméra de Jack Pinoteau pour l'un des segments du film à sketchs Les Veinards coréalisé avec... Jean Girault et Philippe de Broca. Jack Pinoteau avait dans la foulée confié à France Rumilly, qu'il avait repérée lors de son concours au Conservatoire de Paris, un second rôle au sein d'un casting fameux Jean Poiret, Roger Pierre, Michel Serrault, Mireille Darc, Stéphane Audran, Claude Chabrol dans Les Durs à cuire 1964 et un autre, mineur, dans Moi et les hommes de quarante ans 1965, porté par Dany Saval qui n'était alors pas encore l'épouse de Michel Drucker. D'un personnage anecdotique à l'autre secrétaire, comptable, marraine, etc., elle croise souvent au long de cette décennie les mêmes têtes d'affiche - les Jean Poiret, Michel Serrault, Jean-Pierre Marielle, Jean Lefebvre, Claude Rich, Michel Galabru -, notamment chez Michel Drach La Bonne Occase, 1964, Darry Cowl Jaloux comme un tigre, 1964, Georges Lautner Ne nous fâchons pas, Jean Girault Monsieur le Président-directeur général, 1966... Itinéraire bis En 1966, soit juste après les deux premiers volets de la saga Le Gendarme, France Rumilly joue l'une des clientes une baronne de Louis de Funès dans Le Grand Restaurant de Jacques Besnard, avant de tenir l'année suivante le rôle de la vendeuse de lunettes pour Jacques Tati Playtime, 1967 et d'apparaître en 1969 dans A tout casser de John Berry, avec un certain Johnny Hallyday dans un rôle de loulou, et dans deux films de Guy Lefranc la même année L'Auvergnat et l'Autobus, et Salut Berthe. En 1970, dans Le Gendarme en balade, Soeur Clotilde prend du galon et devient mère supérieure du couvent de Saint-Vincent de Paul, la fiction rejoignant savoureusement la réalité puisque France Rumilly a étudié dans un couvent et à l'Institut... Saint-Vincent de Paul. Sa carrière, en revanche, ne passera pas la vitesse supérieure, se limitant à des rôles de figuration - comme dans Je ne sais rien, mais je dirai tout 1973 de et avec Pierre Richard, en parallèle d'une certaine activité au théâtre. En 1985, elle resurgit en religieuse dans Le Facteur de Saint-Tropez de Richard Balducci, avec Paul Préboist et Michel Galabru, et dans Sac de noeuds de Josiane Balasko, avant de faire l'année suivante son ultime apparition au cinéma, dans Twist again à Moscou 1986 de Jean-Marie Poiré. Point final, à 47 ans seulement, d'une carrière qui, à défaut d'avoir été bénie des dieux, est consacrée par le public. Plus de "cinoche", mais une mamie "ravie" En 2018, à l'occasion d'une visite au Musée de la gendarmerie et du cinéma à Saint-Tropez, France Rumilly avait revisité ses souvenirs en compagnie de Global TV Saint-Tropez. "Ce qui était merveilleux chez Louis il aimait le travail parfait. Il cherchait toujours ce qu'il y avait de mieux pour une scène, non seulement il cherchait mais il acceptait aussi vos idées. C'est un travail à deux, on n'a même plus besoin de se parler. Le plus important, c'est qu'on était au même rythme", se remémorait-elle ainsi à propos de ses années de complicité professionnelle avec de Funès. Et c'est sans la moindre amertume qu'elle évoquait l'autre vie qui s'est offerte à elle après la fin de sa carrière au cinéma "J'adore la vie, tous les aspects de la vie. Tout m'intéresse, clamait-elle. Ben si je ne fais plus de cinoche, je ne fais plus de cinoche, et puis je fais autre chose. Je suis une grand-mère. J'ai une petite-fille, je suis ravie, je m'en occupe, c'est passionnant, on revit des tas de choses à travers eux." En juillet 2019, à l'occasion cette fois de l'inauguration du nouveau Musée Louis-de-Funès à Saint-Raphaël, France Rumilly, se replongeait pour le quotidien Var Matin dans ses jeunes années avec beaucoup de bonheur et une malice pas sans rappeler son personnage culte. Evoquant son éducation chez les bonnes soeurs, "dissipée", refusant d'aller à la messe et peu intéressée par les études au point de se faire virer trois fois de l'école, elle expliquait être "devenue comédienne par hasard, après une année de droit catastrophique". Une manière aussi d'échapper à la voie toute tracée - celle du mariage et des enfants - pour les jeunes femmes de cette époque. Repérée par Jack Pinoteau, la voilà enrôlée auprès d'un Louis de Funès qui n'est pas encore une star des écrans - mais déjà un monstre des planches. "Ce qui est drôle, c'est que nous avions déjà une scène dans une 2CV", se rappelle France à propos de cette collaboration pour Les Veinards. "C'était un homme charmant, discret, agréable dans le travail. Je précise qu'il était toujours pareil vingt ans plus tard, quand nous avons tourné le dernier Gendarme. Je crois qu'il n'a jamais changé", poursuit-elle à propos de son partenaire, qui l'a imposé à Jean Girault pour le Gendarme, persuadé que ce personnage déjanté et un peu lunaire était fait pour elle. "Il avait raison Soeur Clotilde, c'est un peu moi !", confirme la principale intéressée. Et ça non plus, ça n'a jamais changé. GJ
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Magazinede société Synopsis : Sur les bords de la Loire, la petite ville d'Amboise affiche un taux de délinquance comparable à celui des grands agglomérations de la région. Les hommes de la brigade de gendarmerie locale sont constamment sollicités, comme lorsqu'ils doivent retrouver un homme en fuite qui a agressé sa femme avec une machette. En savoir
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1963Oldsmobile Cutlass F85 " Le gendarme de Saint Tropez " No reserve Carte grise française Châssis n° 631M12602 Moteur n°S221877H - Voiture du film " Le gendarme de Saint Tropez " - Vendue neuve en France - Une américaine à taille européenne - Sans réserve Cette Oldsmobile Cutlass F85, une rareté en France, fut immatriculée neuve le 17 janvier 1963, et le 20 avril
Comme vous l'a annoncé dès ce midi , Michel Galabru est décédé dans son sommeil à l'âge de 93 avait notamment été rendu célèbre par son rôle dans "Les Gendarmes de Saint-Tropez".Michel Galabru était jusqu'à aujourd'hui le dernier comédien des 4 premiers épisodes de la saga encore vivant. Les cinq autres acteurs principaux qui lui ont donné la réplique sont décédés il y a déjà quelques années Louis de Funès 1983, Guy Grosso 2001, Jean Lefebvre 2004, Michel Modo 2008 et Christian Marin 2012.Ensemble, ils ont été à l'affiche du "Gendarme de Saint-Tropez" sorti en 1964, "Le Gendarme à New York" 1965, "Le Gendarme se marie" 1968, "Le Gendarme en balade" 1970, "Le Gendarme et les Extra-terrestres" 1979 et "Le Gendarme et les Gendarmettes" 1982. A noter que Jean Lefebvre et Christian Marin n'ont pas été au casting des deux derniers y a moins d'un mois, Richard Balducci, le scénariste et réalisateur qui a eu l'idée de la saga du "Gendarme de Saint-Tropez", est décédé à l'âge de 93 ans.
AvecLouis de Funès, Geneviève Grad, Michel Galabru, Jean Lefebvre. Le maréchal des logis-chef Cruchot prend ses nouvelles fonctions à Saint-Tropez, aidé de subalternes maladroits. De son côté, sa fille Nicole rencontre de nouveaux amis, tout en s'attirant de multiples ennuis. Un jour, Richard Balducci, attaché de presse de Jean Girault
Publié le 23 août 2022 17 h 00 Par Alexis Savona Si tu adores les films Le Gendarme on te propose un quiz culture générale sur la saga emblématique du cinéma français. Voyons ainsi si tu connais aussi bien l’envers du décor que les six oeuvres, portées par Louis de Funès. SI CE QUIZ NE S’AFFICHE PAS CORRECTEMENT CHEZ VOUS, VEUILLEZ CLIQUER SUR CE LIEN. Qui est le réalisateur des six films Le Gendarme ? © SNC C’est Jean Girault qui réalise les six films et c’est Richard Balducci qui en a eu l’idée. Richard Balducci a eu l'idée de la saga après avoir demandé à un gendarme de Saint-Tropez de retrouver un objet qu'on lui a volé. Lequel ? © SNC Sur la route de Saint-Tropez, Richard Balducc s’arrête pour observer une villa et laisse une caméra sur le siège arrière de sa voiture. En retournant dans son véhicule, il découvre qu’elle a été volée et décide de le déclarer, mais le gendarme était à demi en train de faire la sieste et n’avait, visiblement, pas envie de l’aider. C’est ainsi qu’il a eu l’idée de la saga. Quel acteur ne joue PAS dans les six films de la saga ? © SNC Jean Lefebvre est absent dans les deux derniers films de la saga. Pour quelle raison Louis de Funès et Jean Lefebvre ne s'entendaient-ils pas sur le tournage de la saga ? © SNC Louis de Funès trouvait que Jean Lefebvre n'était pas assez professionnel sur le tournage Jean Lefebvre se sentait exclu car Louis de Funès ne l'invitait jamais aux pots d'après tournage Louis de Funès n'aurait pas aimé que Jean Lefebvre soit aussi populaire que lui Jean Lefebvre voulait avoir un salaire plus conséquent que Louis de Funès Les tensions ont commencé sur le tournage du Gendarme à New York. C’est d’ailleurs pour cette raison que Jean Lefebvre est peu présent dans le film. Ce dernier a confié dans diverses interviews que Louis de Funès ne supportait pas sa popularité montante et voulait, par conséquent, le couper au montage. Dans le second volet, les gendarmes s'envolent pour New York. Mais avant cette destination, une autre ville était évoquée. Laquelle ? © SNC Suite au succès mondial du premier film et à la demande d’une suite, Louis de Funès a proposé que les personnages s’envolent à l’étranger. Avant que New York soit choisi, les équipes avaient pensé à Tokyo et Mexico. De quel film s'est inspiré Le Gendarme et les Extra-terrestres ? © SNC Rencontres du troisième type Alien, le huitième passager Star Wars, épisode IV Un nouvel espoir Louis de Funès était très impressionné par Rencontres du troisième type de Steven Spielberg. Il a donc eu l’idée de faire Le Gendarme et les Extra-terrestres. Quel film le Gendarme a failli voir le jour parmi ces propositions ? © SNC Le Gendarme à la retraite Le Gendarme à la conquête de la mer Le Gendarme se fait renvoyer Le Gendarme à l’exercice devait être le cinquième film mais a été abandonné suite aux soucis de santé de Louis de Funès. Quel acteur devait jouer l'adjudant Gerber à la place de Michel Galabru ? © SNC Pierre Mondy, qui a joué le sergent-chef Chaudard dans Mais où est donc passée la septième compagnie ?, devait incarner l’adjudant Gerber. Mais Jeanne de Funès a refusé que son mari retrouve Pierre Mondy sur grand écran, puisque tous les deux ont déjà joué ensemble dans Ni vu, ni connu. Dans quel film le gendarme Taupin apparaît-il ? © SNC Le Gendarmes et les Extra-terrestres Le Gendarme et les Gendarmettes Le gendarme Taupin, joué par Jean-Pierre Rambal, apparaît dans le film avec les Extra-terrestres. L'un des acteurs du Gendarme de Saint-Tropez est aussi un animateur très connu. Quel célèbre jeu cet homme en question a-t-il animé ? © SNC On parle évidemment de Patrice Laffont qui a joué Jean-Luc, le petit ami de Nicole dans le premier film. Il a, plus tard, animé Fort Boyard, mais aussi Pyramide, Intervilles, ou encore Des chiffres et des lettres. Extra ! Tu as obtenu un score de [[ score ]]/[[ questions ]] On te donne le képi du Gendarme pour que tu puisses, à ton tour, faire régner l’ordre à Saint-Tropez, New York ou durant tes balades. Tu le mérites au vu de ton super score ! En plus de connaître les films, tu sais tout sur l’envers du décor de la saga française culte, portée par Louis de Funès. Chapeau ! Ou plutôt… Képi ! Tente de faire le même score à notre quiz vrai ou faux sur la saga. Bien joué ! Tu as obtenu un score de [[ score ]]/[[ questions ]] C’est presque incroyable et tu l’as fait ! Tu aimes tellement la saga française culte des Gendarmes que tu t’es intéressée aux coulisses des films. Ainsi, tu connais les petits ragots et les secrets de fabrication. Feras-tu mieux à notre quiz vrai ou faux sur la saga ? M'ouais Tu as obtenu un score de [[ score ]]/[[ questions ]] On voit que tu aimes la saga des Gendarmes, mais seulement les films ! Car lorsqu’on te pose des questions sur l’envers du décor, tu perds un peu pied au plus grand dam de monsieur Cruchot. Il serait donc temps de lire sur les coulisses. Feras-tu mieux à notre quiz vrai ou faux sur la saga ? Aïe aïe aïe Tu as obtenu un score de [[ score ]]/[[ questions ]] On dirait bien que tu regardes juste les films des Gendarmes et que tu te moques royalement de l’envers du décor des films… alors que les secrets de fabrication sont aussi intéressants que la saga elle-même. Feras-tu mieux à notre quiz vrai ou faux sur la saga ? Alexis Savona Journaliste
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le gendarme de saint tropez affiche