LeQatar et la Turquie sont les deux principaux relais et soutiens de l'idĂ©ologie "frĂ©riste" dans le monde. Elie Chouraqui sâest penchĂ© sur le sujet sulfureux des FrĂšres musulmans et de leur
par Mis Ă jour le 27/02/2021 Les Ătats comptant le plus grand nombre de musulmans chiites au monde sont l'Iran, l'Inde, le Pakistan, l'Iraq, et la Turquie. Les pays ayant les plus petites communautĂ©s d'adhĂ©rents au chiisme sont â entre autres â l'Albanie, la Palestine, le Qatar, Oman, et le Tadjikistan. Ă l'Ă©chelle mondiale, les adhĂ©rents Ă l'islam chiite sont environ 206,3 millions en 2020, contre 190,12 millions en 2010. Sur les origines de l'islam chiite ou chiisme L'islam chiite ou chiisme â dĂ©rivĂ© de l'arabe shi'a signifiant partisans » ou disciples » â est le deuxiĂšme courant de l'islam en nombre d'adhĂ©rents aprĂšs l'islam sunnite ou sunnisme. Cette branche de l'islam soutient que le prophĂšte Muhammad ou Mahomet » dans le monde francophone a dĂ©signĂ© avant sa mort Ali ibn Abi Talib comme son successeur, chef spirituel/politique et premier Imam aprĂšs lui, mais qu'Ali a Ă©tĂ© empĂȘchĂ© de succĂ©der Ă Muhammad en raison du choix opĂ©rĂ© par les autres compagnons du prophĂšte. Cette interprĂ©tation religieuse, politique et historique s'oppose avec celle de l'islam sunnite, dont les adhĂ©rents croient que Muhammad n'a pas nommĂ© de successeur avant sa mort et considĂšrent qu'Abu Bakr As-Siddiq â Ă©lu calife par un groupe de musulmans de haut rang â est le premier calife lĂ©gitime aprĂšs Muhammad. La premiĂšre Ă©cole juridique madhhab d'inspiration chiite est fondĂ©e par Ja'far al-SĂądiq 702-765, descendant direct de Muhammad et sixiĂšme imam de l'islam chiite duodĂ©cimain. Les enseignements de la Ja'fariya ou jafarisme sont dispensĂ©s auprĂšs des adhĂ©rents au chiisme dans divers pays du monde, notamment en Iran, en Iraq, en AzerbaĂŻdjan, en Afghanistan, au Pakistan et en Inde. Ă la fin de la premiĂšre dĂ©cennie du XXIe siĂšcle, en raison de divergences relatives Ă la succession de certains Imams, le courant chiite est dĂ©sormais divisĂ© en plusieurs groupes dont le chiisme duodĂ©cimain qui regroupe environ 85 % des chiites Ă travers le monde majoritaire en AzerbaĂŻdjan, Ă BahreĂŻn, en Iran, en Iraq et reprĂ©sente 30,5 % de la population du Liban, l'ismaĂ©lisme ou chiisme septimain essentiellement prĂ©sent au Tadjikistan, le zaĂŻdisme principalement implantĂ© au YĂ©men et en Arabie saoudite, l'alĂ©visme environ 25 millions d'adhĂ©rents en Turquie, l'alaouisme 20 % de la population en Syrie, et le druzisme environ 10 % des Libanais et 10 % des Syriens. Note La signification du terme imam » diffĂšre entre l'islam sunnite et l'islam chiite. Pour l'islam sunnite , un imam » dĂ©signe une personne chargĂ©e de diriger la priĂšre dans la mosquĂ©e. Cependant, pour l'islam chiite, le mot Imam » ne s'applique qu'aux membres de la famille de Muhammad dĂ©signĂ©s comme infaillibles par le prĂ©cĂ©dent Imam. En outre, les musulmans chiites croient que seuls ces Imams » peuvent prĂ©tendre Ă ĂȘtre des califes, signifiant ainsi que tous les autres califes, qu'ils soient Ă©lus par consensus ou non, sont des usurpateurs du califat. â¶ VOIR AUSSI â Cartes du monde relatives Ă l'islam chiite â Classement des Ătats du monde selon la part des adhĂ©rents au chiisme % â Classement des Ătats du monde par nombre de musulmans sunnites â Classement des Ătats du monde par nombre de musulmans â Classement des religions/croyances par nombre d'adhĂ©rents PublicitĂ© Classement par zone gĂ©ographique Population faible Population Ă©levĂ©e Classement des Ătats et territoires du monde par nombre de musulmans chiitesSources Recensements nationaux ; Pew Research Center ; The World Factbook, Central Intelligence Agency. [Sources dĂ©taillĂ©es] Rang Ătat ou territoire Nombre de musulmans chiites 2009 2020 © Iran 70 640 060 75 633 973est. 2017 Inde 51 546 000 55 806 000est. 2017 Pakistan 26 913 750 31 834 200est. 2017 Iraq 14 989 464 21 320 4482015 Turquie 12 799 850 14 632 4502019 YĂ©men 10 489 513 12 824 100est. 2018 AzerbaĂŻdjan 8 338 608 7 442 3682012 Arabie saoudite 3 431 000 4 277 250est. 2019 Nigeria 2 000 000 4 000 000est. 2020 Afghanistan 4 320 450 3 306 1282014 Bangladesh 3 042 980 3 293 380est. 2017 Tanzanie 1 997 7 Leplus grand pĂšlerinage musulman du hajj depuis la pandĂ©mie de Covid-19 dĂ©bute mercredi. Des centaines de milliers de fidĂšles, souvent sans masque, se rassembleront autour du site le plus Dans les rues de Luanda, Ă la veille des Ă©lections lĂ©gislatives qui dĂ©cideront du prochain prĂ©sident angolais, ils sont nombreux Ă espĂ©rer un "changement". Car dans la capitale d'un des pays les plus inĂ©galitaires au monde, les disparitĂ©s sont toujours est appelĂ© Ă Ă©lire ses dĂ©putĂ©s mercredi, le candidat du parti majoritaire deviendra chef de l'Etat. L'ancienne colonie portugaise est dirigĂ©e par le Mouvement populaire de libĂ©ration de l'Angola MPLA depuis son indĂ©pendance en 1975. Mais cette fois, le scrutin s'annonce serrĂ© avec une opposition revigorĂ©e autour de son premier parti, l' le centre historique de la capitale, la manne pĂ©troliĂšre du pays riche en ressources naturelles a fait pousser des gratte-ciel entre les bĂątisses coloniales. Les 4x4 rutilants et les minibus taxis utilisĂ©s par les classes populaires s'entrechoquent dans d'interminables embouteillages, sous l'oeil de policiers Ă chaque pendant que la majoritĂ© d'une population de 33 millions d'Angolais vivote en attendant des jours meilleurs, l'Ă©lite trinque sur les terrasses branchĂ©es de Luanda, ville rĂ©putĂ©e la plus chĂšre du continent africain. La bourgeoisie angolaise semble plus prĂ©occupĂ©e par les selfies en bord de mer que par la une place bordĂ©e de palmiers, des drapeaux rouges-noirs et des haut-parleurs perturbent un instant la quiĂ©tude de l'aprĂšs-midi c'est une "maratona", une fĂȘte de rue organisĂ©e par le MPLA. Il n'y a pas foule."Notre prĂ©sident s'est attaquĂ© Ă la corruption. Vous savez, il faut des riches pour gouverner un pays. Un dirigeant pauvre, c'est un dirigeant facile Ă corrompre", explique Ă l'AFP Simao Dos Santos, militant du parti, arborant une onĂ©reuse montre connectĂ©e au poignet. "Le MPLA est le seul parti qui peut changer nos vies et notre pays".Joao Lourenço, Ă©lu en 2017 et candidat Ă un deuxiĂšme mandat, a lancĂ© une vigoureuse campagne de lutte contre la corruption pour rĂ©cupĂ©rer des milliards soupçonnĂ©s avoir Ă©tĂ© dĂ©tournĂ©s sous la prĂ©sidence de son prĂ©dĂ©cesseur, JosĂ© Eduardo dos Santos."Candidat du peuple"Lui et son adversaire, Adalberto Costa Junior, se disputent sur les affiches le titre de "candidat du peuple", mĂȘme si en Angola, "les candidats sont toujours issus de l'Ă©lite", souligne l'analyste politique indĂ©pendante, Marisa Lourenço. Le temps des Ă©lections, les classes modestes sont Ă Viana, une immense citĂ© de parpaing et de tĂŽle en pĂ©riphĂ©rie de la capitale angolaise, l'exaspĂ©ration domine."Je gagne environ kwanzas par jour 2,80 euros, ndlr, pas assez pour vivre. Tout est cher, les prix augmentent et nous gagnons des miettes", peste Gabriel, 37 ans, tout juste dĂ©barquĂ© d'un minibus au bord de la voie rapide."Ca fait des annĂ©es que nous votons, sans rĂ©sultat. Je ne peux mĂȘme pas payer l'Ă©cole pour mes enfants", dĂ©plore le vendeur de moitiĂ© de la population vivait avec moins de 1,90 dollar par jour en 2020, selon la Banque Mondole, une autre habitante, dit ne pas se soucier de la politique "Je veux voter pour celui qui me donne du travail. Mais qui va me donner du travail ? Personne".MalgrĂ© des Ă©tudes, son fils est Ă la rue, raconte-t-elle. "Nous sommes pauvres, nous ne gagnons rien".Dans ce quartier populaire, l'opposition a les faveurs d'une jeunesse minĂ©e par le chĂŽmage. L'Ăąge mĂ©dian en Angola est de 16 ans. Les vendeurs de rue ont des avis bien prĂ©cis sur la politique et parlent un portugais chĂątiĂ©."Vive le MPLA !", lance soudain un jeune tĂ©mĂ©raire. "Oh, va-t-en toi ! Ne l'Ă©coutez pas, il est saoul, nous on vote tous pour l'Unita", rĂ©pondent les nombre de quartiers populaires sont encore acquis au MPLA au pouvoir. Le parti historique est de plus en plus impopulaire, mais il peut encore compter sur son aura de vainqueur de la lutte pour l' 134734 - Luanda AFP - © 2022 AFPLathĂ©orie de lâĂ©thique de Kant est connue sous le nom dâĂ©thique kantienne et elle est considĂ©rĂ©e comme dĂ©ontologique car la dĂ©ontologie est la position Ă©thique normative qui juge la moralitĂ© dâune action en fonction de lâadhĂ©sion de lâaction Ă une rĂšgle. (Wolff) Sa thĂ©orie soutient quâune action est soit « juste », soit « injuste » sans Ă©gard aux consĂ©quences de
En France, il y a une croyance tenace qui unit les islamophobes virulents aux musulmans pieux ils sont persuadĂ©s que lâislam est adoptĂ© pour la vie et pour les gĂ©nĂ©rations Ă venir, quâil y aurait une sorte de gĂšne » de lâislam. LâexpĂ©rience montre quâil nâen est rien, et que si lâislam gagne quelques convertis, il perd sans arrĂȘt des croyants. Je fonde cette affirmation sur la convergence de plusieurs sources des contacts personnels approfondis tant en France quâau Maghreb ; la frĂ©quentation des rĂ©seaux sociaux regroupant des athĂ©es dâorigine musulmane, de nombreuses lectures, allant de tĂ©moignages recueillis par des journalistes aux communications universitaires, des sondages internationaux, dont ceux de Pew Research Center et de lâArab Center for Research and Policy Studies tout cela appuyĂ© par la thĂšse de Houssame Bentabet, sous la direction de Michel Boivin et la prĂ©sidence de Philippe Portier, thĂšse reprise dans son livre extrĂȘmement dĂ©taillĂ© Abandon de lâislam, de lâirrĂ©ligiositĂ© au reniement de la foi chez des les musulmans en France LâHarmattan, 2020» Dâabord, bien que tout le monde pense le savoir, rappelons ce que signifie ĂȘtre musulman. Etre musulman une dĂ©finition trĂšs brĂšve Au sens juridique et Ă©troit du terme, un musulman, câest une personne qui a prononcĂ© en public une phrase en arabe, la profession de foi, que lâon traduit en gĂ©nĂ©ral par Il nây a quâun seul Dieu et Mahomet est son prophĂšte », les spĂ©cialistes se disputant sur la traduction exacte dans chaque langue. Si on est Ă©levĂ© dans lâislam, on a souvent lâoccasion de la prononcer. Si on se convertit, il suffit de la prononcer devant tĂ©moins. Beaucoup rajoutent cependant que câest dâabord le respect des cinq piliers de lâislam » â la profession de foi, la priĂšre, lâaumĂŽne, le jeĂ»ne et, si possible, le pĂšlerinage Ă la Mecque â qui fait le vrai croyant. Dâautres disent encore que câest la connaissance du Coran et des dire » du ProphĂšte, les hadiths, voire de la SĂźra, rĂ©cit lĂ©gendaire, mais nĂ©anmoins officiel de la vie de Mahomet. Mais, Ă ce sens du terme, il nây aurait pas beaucoup de vrais croyants », surtout si par connaissance du Coran » on entend comprĂ©hension ». Cette derniĂšre est trĂšs imparfaite pour la majoritĂ© des arabophones, et plus encore pour la grande majoritĂ© des musulmans qui ne parlent pas arabe, le dogme rĂ©pĂ©tant que la version arabe est la seule valable ». Ne voulant pas faire ici de thĂ©ologie, je me bornerai Ă dire quâen pratique est musulman celui qui se sent musulman. Abandon de lâIslam le poids de lâapostasie Celui qui ne se sent plus musulman devient un apostat. Or lâapostasie est punie de mort dâaprĂšs les textes musulmans. On voit ainsi des manifestations islamistes, par exemple au Pakistan, exiger la mort dâun apostat. En pratique, cette peine sâapplique rarement dans les pays musulmans, et elle est bien entendu contraire au droit dans les autres pays et notamment en France. Mais ça suffit pour inquiĂ©ter les intĂ©ressĂ©s, qui redoutent de tomber sur un fondamentaliste se chargeant Ă titre individuel dâappliquer la parole divine ». Cela explique la discrĂ©tion des ex » musulmans et donc quâil soit difficile de dĂ©nombrer les apostats. La sortie du religieux » Cette sortie » de la foi, est un phĂ©nomĂšne trĂšs Ă©tudiĂ© sâagissant du christianisme, en particulier par Ămile Durkheim et Max Weber. On y trouve le primat de la raison sur la religion, la perte de pertinence et dâauthenticitĂ© des rĂ©cits religieux, la libertĂ© de discussion et dâopinion hĂ©ritĂ©e notamment des LumiĂšres, etc. Les travaux sur ce thĂšme sont plus rares pour lâislam, et si la thĂšse de Houssame Bentabet reprend les raisons ci-dessus, cette thĂšse a de plus pour originalitĂ© de ne pas ĂȘtre macro-sociale », mais fondĂ©e sur lâĂ©tude de lâĂ©volution personnelle des ex-musulmans, ce que lâon pourrait appeler micro social ». Ăa nâempĂȘche pas son auteur dâessayer de chiffrer grossiĂšrement le phĂ©nomĂšne comme nous le verrons plus bas. DâaprĂšs Houssame Bentabet, le rĂ©cit de ces ex-musulmans commence par la constatation que leur religion ne leur permet plus dâinterprĂ©ter correctement ce quâils constatent, et que leur foi fait obstacle Ă leur intĂ©gration dans la sociĂ©tĂ© extĂ©rieure. Cette constatation les mĂšne ensuite Ă adhĂ©rer Ă la conception scientifique de lâunivers et des aux lois libĂ©rales », notamment celles concernant la pluralitĂ© des opinions, Ă la fois consĂ©quence et facilitation de lâintĂ©gration. Toujours dâaprĂšs lâauteur, cette sortie de la religion musulmane dure plusieurs annĂ©es, en moyenne six. Elle commence en gĂ©nĂ©ral Ă lâentrĂ©e dans lâĂąge adulte, par lâabandon des rites, tandis que demeure la croyance en Dieu et Ă sa rĂ©vĂ©lation par Mahomet. Ensuite ces croyances se brouillent au fur et Ă mesure de lâintĂ©gration des donnĂ©es apportĂ©es par le monde extĂ©rieur. Par exemple, apparaissent des doutes sur lâhistoire transmise par le Coran et donc la relativisation de son contenu. Les nouvelles technologies bousculent lâhistoire de lâislam Quand les musulmans rejoignent lâhumanisme sĂ©culier Lorsque lâĂ©volution va jusquâau bout, le musulman dĂ©cide de sâextraire de son identitĂ© originelle ». Il rejoint lâhumanisme sĂ©culier qui rĂšgne en France et dans de nombreux autres pays. Il constate au passage que cela lui Ă©vite des discriminations et facilite son intĂ©gration. Cela peut paraĂźtre simple Ă des Français qui se sont peu Ă peu dĂ©tachĂ©s de la religion catholique. Dans le cas des musulmans, cette sortie de lâislam se traduit souvent par de lâangoisse, parce quâils savent que ça va impliquer une rupture avec la famille, Ă moins de dissimuler leur choix, ce qui est trĂšs inconfortable Ă©galement. Cette Ă©volution dĂ©crite ci-dessus par lâauteur ne serait pas toujours aussi rationnelle, car, comme le dit Pascal, les raisons viennent aprĂšs », câest-Ă -dire quâon rationalise son propre Ă©tat de non-foi » aprĂšs lâavoir constatĂ©. Ce processus suppose en gĂ©nĂ©ral, mais pas toujours, un certain capital social, professionnel et culturel. Les musulmans Ă©tudiĂ©s dans la thĂšse de Houssame Bentabet sont souvent au moins des bac+2 ». En fait pour lâobservateur extĂ©rieur de la communautĂ© musulmane en France, peu importe le chemin, lâimportant est de constater que le gĂšne » de lâislam nâexiste pas. Comment chiffrer ce phĂ©nomĂšne dâabandon de lâislam ? En lâabsence de statistiques officielles du fait religieux, câest impossible mais essayons tout de mĂȘme dâĂ©tablir un chiffrage approximatif. Houssame Bentabet estime Ă 15 % des musulmans français le nombre des ex », soit 600 Ă 700 000 personnes. Je pense que le chiffre est beaucoup plus important, pour les raisons que je vais vous exposer. Rappelons dâabord quelques donnĂ©es selon lâINSEE, en 2015, il y avait 4,1 millions de musulmans en France ; selon le rapport de lâInstitut Montaigne de 2016 rĂ©digĂ© par Hakim El -Karoui, rapport que je cite souvent dans mes autres articles, les musulmans reprĂ©senteraient 5,6 % de la population des plus de 15 ans en France mĂ©tropolitaine, et 10 % chez les moins de 25 ans, ce qui donne un chiffre voisin de ces 4,1 million. Or, ce chiffre de 4 et quelques millions toute prĂ©cision serait illusoire est trĂšs infĂ©rieur au nombre de rĂ©sidents français ayant un ou plusieurs ascendants musulmans. Ces derniers sont par contre beaucoup moins de 12 millions ou plus, souvent citĂ©s Ă lâextrĂȘme droite. Pour Ă©tayer ce chiffre de 12 millions, ils le justifient souvent par les 18% de nouveaux nĂ©s ayant des prĂ©noms arabo-musulmans ». Or Moussa », nom arabe de MoĂŻse, ou Issa », nom arabe de JĂ©sus, indiquent certes que leurs parents sont arabes, mais pas forcĂ©ment musulmans. Et un prĂ©nom ne dĂ©termine pas la religion que lâon aura une fois adulte. Donc, sans aller jusquâĂ ce chiffre de 12 millions, qui me paraĂźt exagĂ©rĂ©, le total des musulmans et de descendants est nĂ©anmoins beaucoup plus important que les 4,1 millions de restĂ©s musulmans », mĂȘme si, en 2021, le chiffre a probablement dĂ©passĂ© les 4,5 millions. Ce qui laisse plusieurs millions de personnes qui auraient dĂ» » ĂȘtre musulmanes et qui ne le sont pas. De plus, dans lâĂ©chantillon du sondage de lâInstitut Montaigne qui porte sur 15 459 personnes de 15 ans oĂč parmi lesquelles 1029 personnes se disent musulmanes ou de culture musulmane, 155 personnes se dĂ©finissent comme en dehors de lâislam ». Donc, sauf malentendu de cette phrase, cela ferait environ des centaines de milliers de personnes Ă rajouter au nombre des ex ». Deux remarques personnelles Ă ce stade le nombre dâex-musulmans se compte donc Ă mon avis par millions, mĂȘme sâil est impossible Ă mesurer ;, le fait quâil y ait davantage de musulmans chez les jeunes que chez les anciens ne veut pas dire que lâislam gagne du terrain, car cela suppose que ces jeunes ne changeront pas dâavis plus tard. En effet, rappelez-vous ce qui est arrivĂ© au parti communiste français. Dans ma jeunesse, il se vantait dâavoir lâavenir pour lui puisquâune forte proportion des jeunes Ă©tait communiste. Je rĂ©pondais Oui, mais le resteront-ils ? » Et la suite mâa donnĂ© raison. Je rappelle quâĂ lâĂ©poque, on insistait Ă juste titre sur lâaspect religieux du communisme populaire. Il arrivera donc peut-ĂȘtre la mĂȘme chose Ă une partie de ces jeunes musulmans⊠DâoĂč viennent ces ex » musulmans ? DâaprĂšs les travaux de lâauteur, ces ex-musulmans viennent en gĂ©nĂ©ral de familles croyantes et au moins partiellement pratiquantes ayant transmis lâislam Ă leurs enfants. Pour une minoritĂ©, les parents ne respectaient pas les rites de base, et dans ce cas, leurs enfants quittent lâislam plus rapidement que les autres. Et cet abandon religieux touche de façon Ă©gale les hommes et les femmes. Lâabandon sâeffectue Ă tous les Ăąges, mĂȘme si la moyenne de lâĂ©chantillon de Houssame Bentabet a un Ăąge moyen de 21 ans, ce qui correspond souvent Ă la pĂ©riode des choix politiques pour lâensemble de la population. Enfin lâauteur constate que les ex » ont en gĂ©nĂ©ral un certain capital social, professionnel et culturel, et on retrouve mes thĂšses sur lâintĂ©gration et, Ă plus long terme, lâassimilation. Les intĂ©ressĂ©s de lâĂ©chantillon de Houssame Bentabet sont souvent au moins des bac+2 ». Immigration ne pas confondre intĂ©gration et assimilation Lâislam me paraĂźt donc menacĂ© de lâintĂ©rieur Nous avons vu que lâabandon de lâislam en France venait en grande partie de la confrontation des musulmans avec les idĂ©es du reste de la population française. Mais cette confrontation se retrouve Ă©galement dans les pays musulmans. Notamment par Internet, surtout lorsquâil est en anglais ou en français, et par la pratique, pour certains, de questions scientifiques au sens large. Ce qui explique que jusquâĂ prĂ©sent, câest plutĂŽt la bourgeoisie anglophone ou francophone des pays musulmans qui, au fil du temps est devenue discrĂštement dĂ©iste ou athĂ©e. Mais cette sortie de la religion semble maintenant devenir un phĂ©nomĂšne de masse, probablement grĂące Ă la percĂ©e des tĂ©lĂ©phones portables, mĂȘme si ceux-ci vĂ©hiculent aussi lâintolĂ©rance et lâislamisme. Je rappelle que lâislamisme nâest pas lâislam, mais une option politique portĂ©e par des partis dont le plus connu est celui des FrĂšres musulmans. Lâislamisme radical la lutte sĂ©culaire entre le Palais et la MosquĂ©e Mais cette diffusion de lâislamisme se heurte au discrĂ©dit des gouvernements en place. LâĂ©chec de ces derniers, soit purement islamistes comme en Iran, soit qui en appellent Ă lâislam pour asseoir leur pouvoir, rejaillit sur les autoritĂ©s religieuses musulmanes considĂ©rĂ©es Ă juste titre comme complices ». Câest dâailleurs une Iranienne, Maryam Namazie, qui a fondĂ© en 2007 en Grande-Bretagne le Conseil des ex-musulmans qui a maintenant des associations sĆurs dans de nombreux pays et notamment le CEMF en France. Cet abandon de la foi musulmane est donc un phĂ©nomĂšne qui prend de lâampleur. Il peut ĂȘtre accĂ©lĂ©rĂ© par multiplication des contacts entre musulmans et non musulmans. Mais ces contacts supposent une ouverture envers des musulmans de France, alors que lâon dresse une partie de lâopinion contre eux. Yves Montenay, Auteur des Echos du Monde Musulman En savoir plus Campagne anti-jeĂ»ne pendant le ramadan au Maroc Les dĂ©jeĂ»neurs du Ramadan font dĂ©jĂ polĂ©mique au Maroc » Un tiers des Tunisiens se disent irrĂ©ligieux En Tunisie, cette jeunesse qui se dĂ©tourne dâAllah » Le Point ConfĂ©rence internationale du Conseil des ex-musulmans dâAngleterre LâathĂ©isme progresse dans le monde musulman » La Croix Lâabandon du Coran » livre de MahmĂ»d al-DawsarĂź Editions Al-Hadith, 2015
Lesstatistiques de 2011 nous apprennent que 74,1% des musulmans, dans le monde, habitent dans un des 49 pays Ă majoritĂ© musulmane. Plus dâun cinquiĂšme des musulmans (23,3%) habitent dans un pays Ă majoritĂ© non-musulmane. Ces communautĂ©s musulmanes minoritaires sont parfois assez imposantes. LâInde, par exemple, abrite la
par Mis Ă jour le 23/02/2021 Les Ătats d'AmĂ©rique comptant le plus grand nombre de musulmans sont les Ătats-Unis, le Canada, l'Argentine, le Venezuela, et le Suriname. Les pays du continent ayant les plus petites communautĂ©s musulmanes sont â entre autres â les Bahamas, le Costa Rica, le Guatemala, HaĂŻti, et le Salvador. Ă l'Ă©chelle rĂ©gionale, les adhĂ©rents Ă l'islam sont environ 4,9 millions en AmĂ©rique du Nord et 0,89 million en AmĂ©rique latine et aux CaraĂŻbes en 2020, contre respectivement 3,5 millions et 0,84 million en 2010. â¶ VOIR AUSSI â Cartes du monde relatives Ă l'islam â Classement des Ătats du monde selon la part des musulmans % â Classement des Ătats du monde par nombre de musulmans chiites â Classement des Ătats du monde par nombre de musulmans sunnites â Classement des religions/croyances par nombre d'adhĂ©rents PublicitĂ© Classement par zone gĂ©ographique Population faible Population Ă©levĂ©e Classement des Ătats et territoires d'AmĂ©rique par nombre de musulmansSource Religious Composition by Country, 2010-2050, Religion & Public Life, Pew Research Center. Rang Ătat ou territoire Nombre de musulmans 2010 2020 © Ătats-Unis 2 770 000 3 850 000 Canada 710 000 1 030 000 Argentine 400 000 410 000 Venezuela 90 000 100 000 Suriname 80 000 80 000 TrinitĂ©-et-Tobago 80 000 80 000 Guyana 50 000 50 000 BrĂ©sil 40 000 40 000 Panama 30 000 30 000 Chili <10 000 10 000 Colombie 10 000 10 000 Honduras 10 000 10 000 Anguilla Royaume-Uni <10 000 <10 000 Antigua-et-Barbuda <10 000 <10 000 Aruba Pays-Bas <10 000 <10 000 Bahamas <10 000 <10 000 Barbade <10 000 <10 000 Belize <10 000 <10 000 Bermudes Royaume-Uni <10 000 <10 000 Bolivie <10 000 <10 000 Ăles CaĂŻmans Royaume-Uni <10 000 <10 000 CaraĂŻbes nĂ©erlandaises Royaume-Uni <10 000 <10 000 Costa Rica <10 000 <10 000 Cuba <10 000 <10 000 Curaçao Pays-Bas <10 000 <10 000 RĂ©publique dominicaine <10 000 <10 000 Dominique <10 000 <10 000 Ăquateur <10 000 <10 000 Grenade <10 000 <10 000 Groenland Danemark <10 000 <10 000 Guadeloupe France <10 000 <10 000 Guatemala <10 000 <10 000 Guyane France <10 000 <10 000 HaĂŻti <10 000 <10 000 JamaĂŻque <10 000 <10 000 Ăles Malouines Royaume-Uni <10 000 <10 000 Martinique France <10 000 <10 000 Mexique <10 000 <10 000 Montserrat Royaume-Uni <10 000 <10 000 Nicaragua <10 000 <10 000 Paraguay <10 000 <10 000 PĂ©rou <10 000 <10 000 Porto Rico Ătats-Unis <10 000 <10 000 Saint-Christophe-et-NiĂ©vĂšs <10 000 <10 000 Sainte-Lucie <10 000 <10 000 Saint-Martin Pays-Bas <10 000 <10 000 Saint-Pierre-et-Miquelon France <10 000 <10 000 Saint-Vincent-et-les-Grenadines <10 000 <10 000 Salvador <10 000 <10 000 Ăles Turques-et-CaĂŻques Royaume-Uni <10 000 <10 000 Uruguay <10 000 <10 000 Ăles Vierges amĂ©ricaines Ătats-Unis <10 000 <10 000 Ăles Vierges britanniques Royaume-Uni <10 000 <10 000 Note Pour de plus amples informations concernant les statistiques relatives aux croyances/religions issues des recensements nationaux officiels, veuillez consulter les fiches des Ătats et territoires du monde d' en cliquant ici.
Selonles chiffres de lâAnnuaire pontifical 2020, publiĂ©s mercredi 25 mars, les catholiques dans le monde sont 1,329 milliard et reprĂ©sentent 18 % de la population mondiale.